Les licornes existent !
Au menu cette semaine : croissance, licornes, reprise et bitcoin Ce n’est une news pour personne, 2020 a fait peur à plus d’un. Mais après un beau plat du ventre en 2020, l’économie française a affiché une croissance inédite depuis plus de 50 ans : +7% en 2021 ! Ce résultat, rappelle les taux de croissance des […]
Au menu cette semaine : croissance, licornes, reprise et bitcoin
Ce n’est une news pour personne, 2020 a fait peur à plus d’un. Mais après un beau plat du ventre en 2020, l’économie française a affiché une croissance inédite depuis plus de 50 ans : +7% en 2021 ! Ce résultat, rappelle les taux de croissance des « Trente Glorieuses » (1945-1975).
Antisèche pour ceux qui dormaient en cours d’Histoire :
Les Trente Glorieuses correspondent aux 28 années qui séparent la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, du choc pétrolier de 1973.
Cette période correspond notamment au passage de l’Europe à la société de consommation et les conséquences qui viennent avec :
️ Progrès technique élevé qui s’accompagne d’un développement économique intense
La reconstruction économique de pays dévastés par la guerre avec le retour vers une situation de plein emploi dans la grande majorité des pays
Une croissance forte de la production industrielle : +5 % par an
Le fameux baby-boom (d’où une forte croissance démographique)
On pourrait se dire que +7% de PIB c’est incroyable, n’est-ce pas ?
Ce 7% n’est pas si surprenant finalement, compte tenu :
des mesures de soutien à l’économie, le fameux « Quoi qu’il en coûte » mis en place par le gouvernement : des prêts accordés à des conditions exceptionnelles aux entreprises dans le but qu’elles ne fassent pas toutes faillite.
d’une reprise mondiale : 7% de croissance c’est juste derrière la Chine (8,1%) mais devant les États-Unis (5,7%) ou l’Allemagne (+2,7%)
En conclusion, ces 7% n’ont été possibles que parce que l’économie s’est arrêtée en 2020.
Le niveau moyen du PIB en 2021 se situe 1,6% (sous son niveau moyen de 2019). Et c’est le signe que l’économie n’est pas totalement revenue « à la normale », aka au niveau qui était le sien juste avant le début de la pandémie. Car certes, la consommation des ménages a retrouvé son niveau d’avant-crise et de nombreuses entreprises du luxe, du commerce ou du BTP ont pu repartir sur un bon pied. Mais des secteurs continuent à avoir des difficultés. Sans grande surprise, les perdants sont : le tourisme, l’événementiel, l’hôtellerie…
Et maintenant ?
Il va falloir réfléchir aux modalités de sortie de la crise dans un contexte électoral. Pas évident d’être le Président qui re-re-re-confine les Français…
C’est à dire continuer à accompagner les secteurs en difficulté pour consolider cette croissance : le « quoi qu’il en coûte » devrait être remplacé par le « quoi qu’il arrive » et tendre vers un retrait de la perfusion.
Et l’Etat va devoir répondre aux questions laissées en suspens :
- Les retraites
- La réduction des inégalités
- L’endettement public
- La formation dans un contexte de transition écologique…
Et à leur financement !
Ça commence à faire beaucoup de sources d’inquiétude pour notre économie dans un contexte inflationniste. D’autant que la croissance mondiale en 2022 devrait ralentir*.
Conséquence ? Le risque d’un « atterrissage brutal » dans les économies en développement.
*(Prévisions de croissance : États-Unis : 3,8% ; Chine ; 5,3% ; Zone euro : 3,9% ; France 3,9%)
Les marchés
Les tensions géopolitiques autour de l’Ukraine et le discours du président de la Fed ont calmé tout le monde.
Dans un contexte volatil (montagnes russes sur les marchés financiers, ça monte, ça descend…), la normalisation des politiques monétaires suscite toujours des interrogations alors que la reprise économique est fragile.
Le prix du pétrole continue d’exploser et les marchés européens sont plombés par le retour de l’aversion au risque (l’averquoi ??!).
Aversion au risque : comportement qui vise à éviter au maximum la prise de risque
Elle influence les choix des consommateurs et des investisseurs.
Incertitude sur l’avenir = J’ai peur = J’économise
Elle est hyper subjective et donc difficile à mesurer malgré les tentatives de la quantifier
Cryptos corner
BITCOIN LA RECHUTE
A intervalles réguliers, la même crainte revient chez les particuliers qui ont investi dans le bitcoin. Après un plus haut le 9 novembre (59 755 €), cet actif a perdu 50% de sa valeur au cours du dernier trimestre, entraînant l’ensemble des crypto-actifs.
Au total, la capitalisation boursière de ce compartiment est passée de 3 000 milliards d’euros à l’automne à 1 800 aujourd’hui. Ces dernières fluctuations dans un nouvel environnement économique et financier sont-elles inquiétantes ?
Pauvre particulier ayant investi dans le Bitcoin et qui a peur pour ses économies
S’il suit ponctuellement les évolutions de l’économie réelle, le bitcoin est décorrélé des résultats boursiers sur le long terme.
Deux facteurs sont notables :
- L’ascenseur émotionnel des détenteurs (près de 200 millions dans le monde) qui craignent une perte importante,
- Les questionnements sur les positions des autorités financières et des Etats en termes de réglementation.
Les avis des experts divergent :
- Certains envisagent le seuil de 100 000 euros à moyen terme
- D’autres considérant que le marché ne peut pas s’écrouler à court terme d’autant que la correction (= baisse) actuelle ne bride pas le dynamisme du secteur.
Tentative des détenteurs de Bitcoin de stopper leur ascenseur émotionnel
La Dame de l’Eco
La 1ère créatrice de Licorne française
-roulements de tambours-
Vous rêvez de connaître son nom ? Eh bien, nous aussi on a hâte, parce qu’elle n’existe pas encore !
A vrai dire, sur les 26 sociétés qualifiées de licornes (voir ci dessous par la définition), AUCUNE n’a été fondée par une femme. Côté mixité, une seule, Vestiaire Collective, a été fondée par un groupe mixte.
Coup dur pour l’entrepreneuriat féminin. Heureusement, les femmes se rattrapent dans le classement du FT 120, l’indice qui regroupe des jeunes pousses qui ont un bel avenir ! On en compte 14… Il faut bien un début n’est-ce pas ?
Retrouvez leur portrait ici et bravo aux Echos pour cet article Les Echos
Spakulture
Les licornes existent !
Alors non, malheureusement nous sommes désolés de casser tous tes espoirs concernant cette merveilleuse créature enchanteresse
Mais, on va t’expliquer ce qu’est une licorne en finance et pourquoi on en parle.
Flash back : Emmanuel Macron a twitté pour la 25eme car il voulait 25 licornes françaises en 2025 :
D’où vient ce terme Licorne ?
C’est Aileen Lee qui a inventé ce mot en 2013. Cette spécialiste américaine du capital-risque réalise une étude en 2013, démontrant que moins de 0,1 % des entreprises dans lesquelles investissaient les fonds de capital-risque atteignaient des valorisations supérieures à 1 milliard de dollars.
C’est elle, Aileen.
Comme elle veut que la parution de son analyse claque elle cherche un mot bien accrocheur pour qualifier l’objet de son étude. Rareté, reliée au rêve, compatible avec la culture geek Une licorne bien sûr !
Depuis, ce mot est rentré dans le dictionnaire de notre « start-up nation » pour qualifier des jeunes entreprises qui atteignent une valorisation d’au moins 1 milliard de dollars et remplissent ces 3 critères :
- Être une start-up
- Valorisée à plus d’1 milliard de dollars
- Non cotée en bourse et non filiale d’un grand groupe
Spak sur Smart Bourse
Comme tous les derniers vendredis du mois, notre économiste Michel Ruimy est passé sur BSmart. Au programme : parler éducation financière et, plus particulièrement, de la croissance !
On revient sur le PIB, la mesure de la croissance et ses limites. On vous propose de retrouver le replay ici et on attend vos sujets.
REPLAY