Michel Ruimy revient sur le projet de scission de Vivendi au micro de Radio Classique

Michel Ruimy revient sur le projet de scission de Vivendi au micro de Radio Classique

La scission de Vivendi représente un tournant majeur, pouvant marquer potentiellement sa sortie du CAC40. En effet le groupe « ne répondrait peut être pas aux conditions pour être un acteur majeur du CAC40 » – Michel Ruimy économiste associé de SPAK, au micro de Radio Classique.

Intervention de Michel Ruimy sur Radio Classique :

Ce géant français des médias et de la communication, dirigé par Vincent Bolloré, a décidé de diviser ses activités pour se concentrer sur des domaines spécifiques. Cette décision stratégique, motivée par la volonté de renforcer la compétitivité de chaque entité issue de la scission, soulève des questions importantes et suscite l’attention des observateurs du monde des affaires.

Vivendi, connu pour sa diversité d’activités englobant la musique, la télévision, le cinéma et les jeux vidéo, a choisi de se recentrer sur ses activités principales. La scission vise à créer deux entités distinctes, chacune se consacrant à un secteur particulier. D’un côté, Universal Music Group émergera comme une force dominante dans l’industrie musicale, tandis que de l’autre côté, Canal+ Group se positionnera comme un acteur majeur dans le domaine de la télévision et du divertissement.

La première question qui se pose est celle des avantages de cette scission. En se concentrant sur des secteurs spécifiques, Vivendi cherche à optimiser ses performances opérationnelles et financières. Chaque entité issue de la scission pourra ainsi se consacrer entièrement à ses activités, élaborer des stratégies ciblées et prendre des décisions plus agiles. Cette spécialisation accrue pourrait également accroître la valeur des actions pour les actionnaires, en offrant des opportunités de croissance plus claires et en réduisant la complexité organisationnelle.

D’un point de vue opérationnel, Universal Music Group, en tant qu’entité indépendante, aura la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux évolutions rapides de l’industrie musicale, notamment la montée en puissance du streaming. Canal+ Group, de son côté, pourra se concentrer sur l’innovation dans le secteur de la télévision et développer des partenariats stratégiques pour renforcer sa position sur le marché mondial.

Cependant, la scission n’est pas sans défis. Les synergies existantes entre les différentes divisions de Vivendi devront être soigneusement gérées pour éviter toute perte d’efficacité. De plus, les deux entités devront élaborer des stratégies indépendantes pour rester compétitives sur leurs marchés respectifs. Les dirigeants de Universal Music Group et Canal+ Group auront la responsabilité de prouver la viabilité de cette nouvelle structure.

L’avenir dira si cette décision aboutit à la réalisation des objectifs fixés, mais pour l’instant, elle suscite un vif intérêt dans le monde des affaires et souligne l’importance d’une stratégie réfléchie face aux défis d’une économie en constante évolution.

Retrouvez l’interview précédente de Michel Ruimy au sujet du retour de Vivendi et de la sortie de Worldline du CAC 40


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