Tribune – Education financière à l’école : le retard français qui coûte cher

Alors que le Royaume-Uni intégrera dès 2028 l’éducation financière à l’école primaire, la France persiste dans un angle mort stratégique. Anne-Claire Bennevault, fondatrice de SPAK livre ses propositions sur le sujet de l’éducation financière et de ses enjeux à Ouest-France.

Une tribune de Anne-Claire Bennevault, publiée le 28/11/2025 par Ouest France.

Alors que le Royaume-Uni intégrera dès 2028 l’éducation financière à l’école primaire, la France persiste dans un angle mort stratégique. Ce retard n’est pas seulement social : il pèse sur notre compétitivité, sur l’allocation du capital et sur la capacité des ménages à préparer leur avenir. La suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2027 rend l’enjeu encore plus urgent. Une épargne individuelle plus importante deviendra incontournable, et sans compétences financières solides, une « double peine » menace : pensions plus faibles et épargne mal orientée.

GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE

Un retard persistant qui fragilise l’économie…

La France ne dépasse pas la moyenne européenne en culture financière ; 85 % des Français n’ont jamais reçu de formation budgétaire, et une part significative peine à comprendre les produits financiers disponibles. Les chiffres collectés par l’Observatoire de l’éducation financière révèlent l’ampleur du problème : moins d’un tiers des Français jugent maîtriser « très bien » le budget de leur foyer, et seulement un quart comprend les produits financiers à leur disposition. Résultat : 5 800 milliards d’euros d’épargne restent majoritairement orientés vers des placements faiblement rémunérés, freinant le financement de l’économie réelle.

… et qui a aussi un coût humain et social

Le manque de compétences financières freine la prise de décision dans la gestion du budget, de l’épargne ou des investissements. L’absence d’éducation financière à l’école entretient des inégalités durables, qu’elles soient sociales ou de genre : argent de poche, rémunération, capacité à épargner et investir, pension de retraite, transmission patrimoniale. Les entrepreneurs sont particulièrement exposés : faute de formation financière, nombre d’entre eux basculent dans le surendettement après de mauvaises décisions de financement ou de trésorerie.

Retrouvez la tribune complète sur Ouest France – cliquez-ici


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