On vous met au DeFi !
Sauras-tu le relever…
DéFi
Qu’est-ce que la « finance décentralisée » ?
La finance décentralisée est une infrastructure financière numérique, s’appuyant sur la technologie blockchain.
Pour la faire simple : La blockchain (aka “chaine de blocs” en français mais c’est tout de suite moins classe), est une technologie qui permet de stocker et transmettre des informations.
Tout ça se fait de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. C’est à dire qu’elle ne nécessite pas d’institution centrale (banque centrale, agence gouvernementale…) pour valider les transactions financières.
La plupart des services financiers relevant de la DeFi se trouvent sur le réseau Ethereum.
C’est une plateforme informatique décentralisée sur laquelle d’autres applications blockchain publiques (dApps) peuvent se connecter.
Qui a créé DeFi ?
Ethereum, la plateforme sur laquelle fonctionne une majorité de services de DeFi, a été élaborée par Vitalik Buterin.
En 2013, il a rédigé un livre blanc décrivant une plateforme alternative au bitcoin qui permettrait aux programmeurs de développer leurs propres applications (dApps) à l’aide d’un langage de programmation intégré.
Signe de son succès, la capitalisation boursière de la cryptomonnaie Ethereum, l’ether, s’élève à près de 385 milliards USD, derrière le bitcoin, au premier rang avec une capitalisation boursière évaluée à plus de 800 milliards USD.
Ethereum a-t-elle un concurrent ? Oui, et il se nomme Fantom, blockchain déployée en 2020 et compatible avec l’Ethereum Virtual Machine (EVM). En très simplifié ça veut dire qu’elle sait faire la même chose et donc, permettre des projets DeFi.
Même chose certes, mais en assurant le consensus via un “ Proof of Stake” ce qui la rend plus performante, moins consommatrice d’énergie et explique (ainsi que les frais plus élevés d’Ethereum), sa croissance rapide (cf graph 👉)
Sachez que le parlement européen discute actuellement du bannissement du “proof of work” ce qui ne va pas plaire à tout le monde… A lire sur cryptoast
Que pouvez-vous faire avec DeFi ?
DeFi utilise les crypto-actifs, les stable coins, les tokens, les portefeuilles numériques (Coinbase, MetaMask), et les contrats intelligents* pour permettre à deux parties ou plus de réaliser des transactions en peer-to-peer (trading, transfert d’argent, paiement, prêt/emprunt, produits dérivés…) sans passer par les intermédiaires financiers centraux et les acteurs de la finance traditionnelle (courtier, bourse ou banque). Le nombre d’intermédiaires étant réduit les coûts le sont normalement aussi mais cela pose naturellement de nombreuses questions par rapport au système financier en place et explique les travaux en cours pour la creation d’un euro numérique.
DéFi-nitions (ok, on sort) :
Smart contract : un contrat intelligent est un code informatique qui agit comme un accord numérique entre deux parties. Comme la blockchain traite / exécute les contrats intelligents, ils peuvent être envoyés automatiquement sans l’intervention d’un tiers. La transaction de pair à pair n’est clôturée que lorsque les conditions de l’accord sont remplies.
Consensus : c’est le principe d’authentification des transactions effectuées sur la blockchain. Il peut prendre plusieurs formes. On y reviendra si vous le souhaitez.
Quel est le degré de risque de la DeFi ?
Comme pour toute technologie, des risques existent. Selon les données de la blockchain Chainalysis, la fraude et la criminalité ont doublé entre 2020 et 2021, pour atteindre 14 milliards USD. Toutefois, il semblerait que de nombreuses attaques sur les échanges DeFi puissent être attribuées à des erreurs dans le code de contrat intelligent régissant ces protocoles, que les pirates exploitent pour voler des fonds ou risque lié au “smart contract lui même. D’autres risques ont aussi été identifiés tels que : le risque de hacking de l’interface utilisateur, le rug pull, le risque lié à l’oracle, une mauvaise gouvernance du protocole et enfin le risque réglementaire.
Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous invitons à lire cet article très complet de l’ADAN qui n’est autre que l’Association pour le Développement des Actifs Numériques.
Les Marchés
L’actualité des marchés financiers ces derniers jours
👉 Le CAC se maintient au-dessus des 7 000 points.
👉 Les bons résultats d’entreprises (Amundi, TF1, Crédit Agricole, Société Générale…)
👉 Les tensions géopolitiques persistantes de la situation internationale autour de la question ukrainienne
👉 La nervosité des salles de marché liée à la grande incertitude sur le calendrier de resserrement monétaire de la banque centrale américaine après la nouvelle accélération de l’inflation aux Etats-Unis en janvier : + 7,5% sur un an soit le rythme le plus élevé depuis 40 ans
Tant que les craintes d’une réponse plus agressive du Conseil des gouverneurs de la Federal Reserve ne se dissiperont pas, les marchés resteront sous pression.
Les commentaires d’un membre de la Réserve fédérale (James Bullard, président de l’Agence de Saint-Louis) ont aussi fait craindre aux investisseurs un resserrement monétaire accéléré de la banque centrale américaine dans les prochaines semaines : il souhaiterait dorénavant que « les taux d’intérêt soient relevés de 100 points de base (1%) sur les trois prochaines réunions » [de la banque centrale].
De quoi accélérer un peu plus la remontée des taux obligataires avec un rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans, se maintenant à plus de 2%.
Notons que Goldman Sachs a indiqué s’attendre désormais à sept hausses de taux de 25 points de base, contre cinq précédemment.
Cryptos Corner
Les myhtos des crytpos
Dans l’espace public, les usagers des métros et des bus des plus grandes villes du monde observent, depuis quelques mois, un grand nombre de publicités autour des cryptos.
De surcroît, de plus en plus d’influenceurs (Nabilla Vergara, Iniesta…) effectuent une publicité déguisée pour des plateformes de cryptoactifs.
Face au développement de cette communication autour d’actifs très volatils, considérée comme une pratique commerciale trompeuse notamment par les pouvoirs publics français, plusieurs gouvernements, soucieux de protéger les consommateurs, commencent à faire preuve de fermeté.
Ainsi, en France, le ministère de l’Économie et l’Autorité des marchés financiers ont décidé de faire de la lutte contre la « publicité déguisée » pouvant mener à des escroqueries financières, un axe prioritaire pour 2022. Dans leur viseur, les influenceurs qui partagent de faux « bons plans » à leur communauté.
Updates sur le Bitcoin
Une analyse de JP Morgan estime que le prix de bitcoin (BTC) serait, à ce jour, surévalué. Se basant sur la volatilité de BTC par rapport à celle de l’or (Les mouvements de prix sont actuellement estimés comme étant 4 fois plus volatile pour le cryptoactif que pour le métal précieux), l’actuelle « juste valeur » de BTC se situerait autour de 38 000 USD. A long terme, si Bitcoin finissait par avoir une volatilité similaire à celle du métal doré, les estimations de prix deviennent plus optimistes… jusqu’à 150 000 USD pour 1 BTC !
La Dame de l'Eco
Faustine Fleuret
Présidente de l’ADAN
President and CEO at ADAN (Association pour le développement des actifs numériques) – Linkedin
Diplômée en économie-finance, Faustine Fleuret travaille d’abord pour l’Autorité des marchés financiers (AMF) avant de rejoindre l’Association française des marchés financiers (AMAFI), où elle initie le développement de l’expertise blockchain et fonde le groupe de place « Actifs numériques ».
Elle co-écrit un ouvrage sur la réglementation européenne des marchés d’instruments financiers (MIF 2).
Elle rejoint ensuite ConsenSys, où elle mène plusieurs missions de conseil (auprès du ministère de l’Économie et des Finances, de la Commission européenne, etc.) tout en étant responsable des affaires réglementaires.
En 2020, elle devient directrice Stratégie et Relations institutionnelles à l’Adan, et co-écrit le livre « Droit des crypto-actifs et de la blockchain » (LexisNexis).
Elle est élue présidente de l’Association en mai 2021, tout en reprenant sa direction générale.
Parallèlement, elle enseigne depuis 2017 à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne : les produits dérivés et la gestion des risques, puis la Fintech. Elle est membre du Laboratoire d’excellence en régulation financière (LabEx-ReFi).
Le Son
Relever un défi
Même si l’expression nous paraît assez claire aujourd’hui, il suffit de décomposer un peu le mot pour trouver une coutume du XVème siècle, ma foi, très sympathique (c’est faux).
“Défier” vient de la contraction de “dé” + “fier”, du latin diffidere = « ne pas se fier à »
Donc à la base, défier quelqu’un revenait à ne pas lui faire confiance… un peu comme pour les influenceurs cryptos 👆
Au XVème siècle, quand on te demandait de “relever un défi”, le but n’était pas de savoir si tu pouvais engloutir un tacos XXL en moins de 10 minutes chrono ou si voulais débuter un nouveau chapitre Fortnite mais bien de t’affronter in « real life » !
Le chevalier, pour indiquer son envie de faire un défi jetait son gant à son adversaire. Si l’ennemi ramassait le gant, alors il envoyait le message au gentil premier chevalier qu’il acceptait de le combattre en duel, donc de relever le défi.
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