Parce que la démographie ça compte en économie ! Et, rien n’est plus prévisible que la démographie…

1er constat 🤔 : la natalité recule

C’est très visible en Asie. Exemple en Corée du Sud 🇰🇷 : le taux de fécondité est tombé sous 0,8 alors qu’il faudrait au moins 2,1 enfants par femme pour maintenir la population à un niveau stable.

En France 🇫🇷, il y a eu, en 2022, 723 000 naissances, soit le niveau le plus faible depuis 1946 et ça fait 4 ans que ça baisse. Conséquence : la population française (67 millions au 1er janvier) continue d’augmenter mais à un rythme de plus en plus faible.

A noter : les Françaises ont peut-être moins d’enfants (1,87 par femme) et plus tard (30,6 ans) mais elles restent celles qui ont le plus d’enfants dans l’Union européenne 🇪🇺

Mais pourquoi y a-t-il moins de naissances ?

Principales raisons identifiées :

• les préoccupations environnementales (quel monde laisser à nos enfants ?)
• 
  l’arrivée en âge de faire des enfants de générations moins nombreuses que celles du baby-boom
• les femmes (et donc leur compagnon…) ont tendance à faire des enfants plus tard
• un contexte financier dur : prix de l’immobilier, des loyers, des services de garde d’enfant, coût de la vie…

2ème constat 🤔 : la population vieillit

Aujourd’hui, ce n’est plus l’explosion de la population mondiale que l’on craint mais son vieillissement

Par exemple, alors que la France  compte aujourd’hui 15 millions de personnes de « plus de 60 ans », ils seront 20 millions en 2030 et près de 24 millions en 2060.

Dans l’Union européenne 🇪🇺, l’évolution est plus rapide encore. Début 2021, les « seniors » représentaient déjà près de 21% de la population. En 2050, ils seront environ 30% de la population (1 personne sur 3 !)

La cause principale :

L’allongement de l’espérance de vie qui a gagné 10 ans en 50 ans.

Pourquoi c’est un problème ?

Le ralentissement de la croissance de la population active entraîne de façon quasi mécanique une baisse de la croissance économique :

Main d’oeuvre qui diminue = moins de personnes pour fournir autant de biens et de services.

Sauf si on augmente leur productivité et/ou si on fait de plus en plus appel à la technologie…

OK (Boomer ! trop tentant désolé) mais nous sommes en présence de personnes âgées, qui sont a priori moins productives que les jeunes.

Donc nous assisterons à une baisse structurelle de la productivité et donc, à une baisse tendancielle de la croissance économique. C’est clair ?

En conclusion ce vieillissement aura un impact sur le niveau de vie, les taux d’épargne et donc sur l’investissement, la consommation mais également sur le taux de chômage car les pénuries de travailleurs risquent de s’aggraver.

Selon le ministère français 🇫🇷 du Travail, d’ici à 2030, seulement 640 000 jeunes, en moyenne, entreront, chaque année, sur le marché du travail, alors qu’il y aura 760 000 postes à pourvoir.

Déjà au Japon 🇯🇵 le manque d’actifs fait bondir les coûts de main-d’œuvre et contraignent des entreprises japonaises à restreindre leur activité voire les entraine vers la faillite 😱 Et, une partie des écoles qui ferment, chaque année, sont transformées en maisons de retraite.

L’économie doit-elle changer de nature ?

Oui car les seniors détiennent l’essentiel du patrimoine, ce qui est « néfaste » pour l’économie.

Avec l’allongement de la durée de vie, les besoins médicaux s’accroissent. Si cette tendance se confirme, elle fera exploser les dépenses de retraite et de santé.

Le secteur dédié aux seniors doit donc se développer et vite :

logements adaptés

formation des professionnels pour les accompagner et les soigner

et enfin super important : la formation et l’emploi des seniors eux-mêmes afin de les inciter à travailler plus longtemps…

Les enjeux du vieillissement sont donc importants et difficiles à traiter

En plus du coût de la dette, de celui du réchauffement climatique, de celui de la transition écologique, il faut rajouter maintenant le coût de la protection sociale.

Comment va-t-on faire pour supporter l’augmentation des dépenses publiques par habitant nécessaire pour éradiquer la pauvreté, éliminer la faim et la malnutrition et assurer l’accès universel aux soins de santé, l’éducation et d’autres services essentiels.

Ceci risque de provoquer un cocktail explosif pour les finances publiques…

Alors, comment la France va-t-elle payer le coût du vieillissement ?

Au-delà des mesures de soutien aux familles ou d’organisation du travail, 2 options : 

– relever l’âge de la retraite Quand on voit ce qui s’est passé en France cette année, on a du mal à imaginer qu’on va pouvoir passer l’âge de la retraite à 70 ans…

– autoriser davantage d’immigration = Défis politique et d’intégration

Cryptos Corner

L’envolée du prix du bitcoin au cours des derniers mois était due à l’abondance de liquidités fournies par les instituts d’émission, qui avaient ouvert grand les vannes du robinet monétaire pendant la pandémie de Covid-19.

Aujourd’hui, la politique monétaire restrictive menée par les banques centrales pour lutter contre l’inflation commence à faire des dégâts (et pas que pour les cryptos) et les déboires récents du secteur ont éloigné une partie du monde de la finance traditionnelle.

Dans ce contexte, le marché résiste malgré les faillites, provoquées par une vague de retraits bancaires. Ces débâcles posent la question des partenariats de long terme entre les banques traditionnelles et les entreprises du secteur crypto.