Semaine économique du 09 Août 2021

Indices, actions et devises

Après avoir retrouvé son niveau d’avant-crise en treize mois, le CAC 40 a dépassé, dans une volumétrie relativement faible, la barre des 6 800 points après notamment la publication des bons chiffres de l’emploi américain (cf. ci-dessous). Avec une augmentation de plus de 3% cette semaine, l’indice parisien, en hausse de près de 20% depuis le 1^er janvier, se situe dorénavant à moins de 2% de son sommet historique du 4 septembre 2000.

L’euphorie de ces derniers jours a été portée par les résultats semestriels affichés par les multinationales composant l’indice, meilleurs que prévu (La plupart de ces publications ont désormais été effectuées avant la pause estivale) dans un contexte où les menaces de quatrième vague de la Covid-19 n’ont pas altéré le moral des investisseurs, rassurés par les mesures de soutien déployées par les gouvernements et les banques centrales.

Outre-Atlantique, l’économie américaine a créé 943 000 emplois au mois de juillet, soit plus que les 870 000 prévus, le taux de chômage retombant à 5,4%, contre 5,7% anticipé par le consensus de marché. Après l’annonce satisfaisante de ces chiffres, la bourse de New York a évolué en ordre dispersé, le marché craignant un durcissement monétaire de la banque centrale américaine, plus rapide que prévu.

A quelques jours de la réunion de Jackson Hole (Wyoming), qui se tiendra du 26 au 28 août, et de la fin de période estivale, l’incertitude règne néanmoins.

TAUX

Un peu plus tôt dans la semaine, Christopher Waller, membre du Conseil des gouverneurs de la Federal Reserve, avait annoncé que la banque centrale américaine pourrait commencer à réduire son programme d’achat d’actifs d’ici octobre si les deux prochains rapports sur l’emploi montraient chacun de 800 000 à 1 million de créations d’emplois, comme il le prévoyait…

L’indice américain des prix à la consommation du mois de Juillet sera publié mercredi en début d’après-midi (Entre juin 2020 et juin 2021, la hausse était de 4,5%). Cet indicateur permettra à la banque centrale américaine d’ajuster sa politique monétaire en fonction du niveau d’inflation et des derniers chiffres de l’emploi publiés cette fin de semaine.

Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), un examen plus précis de son programme de rachats d’actifs devrait avoir lieu à l’automne. Ceci signifie vraisemblablement que la prochaine réunion de la BCE, prévue le 9 septembre prochain, devrait comporter peu d’enjeux au contraire de celle d’octobre qui sera importante.

CHANGES

La publication des derniers chiffres de l’emploi américain a constitué un puissant facteur haussier pour le dollar, qui a repris 0,5% contre un panier de devises internationales. En variation mensuelle, la paire EUR/USD affiche une performance de +0,25%.

La Banque centrale du Venezuela (BCV) a annoncé qu’elle enlèvera, à partir du 1^er octobre, six zéros au bolivar en raison de l’hyperinflation : la hausse des prix a été supérieure à 250% au cours du premier semestre. Elle avait atteint 400 000% en 2018, près de 10 000% en 2019 et 3 000% en 2020. Cette situation a conduit à une « dollarisation » de l’économie.

En treize ans, cette monnaie aura perdu quatorze zéro : l’ancien président Hugo Chavez en avait supprimé trois en 2008, son successeur et actuel président, Nicolas Maduro, en avait supprimé cinq en août 2018.

Cette décision vise à faciliter l’utilisation de la monnaie, en la ramenant à une échelle monétaire plus simple. Selon la BCV, ce changement d’échelle monétaire qui s’appuie sur l’approfondissement et le développement de l’économie numérique constitue un fait historique au moment où le pays entame un redressement économique.