La semaine économique du 21 Juin 2021

La prudence est de mise Le point macroéconomique : Les opérateurs continuent de surveiller les annonces de la Federal Reserve, qui n’a pris aucune décision de politique monétaire mercredi dernier. Toutefois, celle-ci a commencé à évoquer officiellement la réduction de ses achats d’actifs mensuels (« tapering »), d’un montant actuellement de 120 milliards de dollars en raison […]

La prudence est de mise

Le point macroéconomique :

Les opérateurs continuent de surveiller les annonces de la Federal Reserve, qui n’a pris aucune décision de politique monétaire mercredi dernier. Toutefois, celle-ci a commencé à évoquer officiellement la réduction de ses achats d’actifs mensuels (« tapering »), d’un montant actuellement de 120 milliards de dollars en raison notamment d’une inflation plus élevée que prévu et d’une reprise économique « post-confinement » plus vigoureuse qu’attendue. 

Le resserrement de la politique monétaire américaine serait donc précipité par l’amélioration de la situation économique. En effet, si l’hypothèse d’une inflation transitoire demeure favorisée, les avertissements de certains membres de la banque centrale américaine deviennent plus clairs. James Bullard, président de la Federal Reserve de Saint Louis, s’attend à une première hausse des taux en fin d’année prochaine (13 membres de la FOMC sur 18 s’attendent à une hausse des taux directeurs courant 2023) alors que, jusqu’à présent, la banque centrale américaine n’anticipait aucune hausse avant, au moins, 2024. 

Il n’en faut pas plus pour créer une fièvre vendeuse sur les principales Bourses occidentales. Le CAC40 a nettement reculé vendredi, journée dite des « Quatre sorcières », pour atteindre, en clôture, 6 569 points (-1,46%) et le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu, respectivement, 1,58% et 0,92%.

Taux – Actions – Devises : 

Taux d’intérêt

En dépit des messages de la banque centrale américaine, les taux des « Fed funds » devraient rester fixés, à court terme, entre 0 et 0,25% tandis que l’Institut d’émission continuera d’acheter, chaque mois, pour 120 milliards de dollars d’actifs (80 Mds d’obligations d’Etat et 40 Mds d’actifs adossés à des prêts hypothécaires) afin de soutenir l’économie américaine en phase de reprise après la crise du coronavirus.

Actions

Les marchés actions européens ont terminé la séance de vendredi, en nette baisse, dans le sillage de Wall Street. Le CAC 40 a perdu 1,46% à 6 569,19 points pour afficher un repli de 0,48% sur la semaine. De son côté, l’EuroStoxx50 a perdu 1,8% à 4 083,37 points. 

A Wall Street aussi, une correction s’est opérée. La volatilité est restée de mise dans le sillage de l’évolution progressive de la Federal Reserve vers une politique monétaire plus restrictive, qui suscite des doutes grandissants sur le calendrier de ralentissement du programme de rachat d’actifs par la banque centrale.

Taux de change

Sur la semaine, l’euro a perdu 1,83% contre le dollar (1 EUR = 1,188 USD), atteignant son plus bas niveau depuis début avril dernier. 

La monnaie unique a été pénalisée par le regain d’intérêt des investisseurs pour le billet vert, par le ton plus « faucon » de la banque centrale américaine. Celle-ci a laissé son principal taux directeur inchangé et n’a apporté aucune modification à son programme de rachat d’actifs, mais a suggéré une hausse des taux plus tôt que prévu (2023).

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Bureau de recherche économique et analyse financière SPAK


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